IMG_6873[1]

IMG_6879[1]

 


21 H 41. Pouces tendus, les garçons font de l’autostop et ne semblent pas dérangés par le nombre de voitures qui s’arrêtent. En bruit de fond, les moteurs qui crissent et les pneus qui vrombissent. Ou l’inverse. Ce qui est certain, c’est qu’il pleut à verse. Mouillé jusqu’à l’os, mais gonflé à bloc, Jack se raconte « Hier soir, on a dormi chez Julien. A l’aube pluvieuse, nous sommes partis sac au dos reprendre le ferry, ce n’était pas agréable sous une pluie battante, mais pas en retraite ». Surcote de jeux de mots, je m’interromps un moment, cueillant des yeux cette phrase énigmatique sur mon cahier, puis reprends mes notes. « Sur le ferry, nous avons commandé deux chocolats chauds avec un croissant et un pain au chocolat. »

« Un défi ? »

« Non, on avait faim. »

« On est passés saluer Adrien puis on a acheté l’Equipe, parce que le championnat de foot recommence. On a mangé un McDo, fait du stop, puis on s’est dirigés vers Angoulême pour rejoindre Nicolas, le collectionneur, celui qui détenait le fameux billet France-Brésil 1998 (DEFI). On l’a connu par le biais d’un forum internet. Le souci c’est qu’il n’était disponible qu’à 18 heures, donc on a fait les cent pas dans la gare d’Angoulême, et rebelote le McDo. Il s’est pointé en voiture avec son billet, on a pris une photo-souvenir, ensuite il nous a déposés sur la route de Poitiers ».

De là, ils se font prendre par un jeune couple et se retrouvent à Ruffec, le trou du cul du monde. Ils sont rapidement sauvés par le Dr Mamour de la radiologie, qui les a ramenés sur la sortie de Poitiers, sur la route de Tours. « Là, une mère de famille bourrée nous a traînés sur trois kilomètres. En fait, elle s’est arrêtée car elle a pris un trottoir, un virage trop court. Elle nous a déposés en zone industrielle, là où on se trouve en fait, entre Poitiers et Châtellerault. On va voir si on jette la tête dans nos lits à Paris ou si on s’enchaîne toute la nuit des vents des bagnoles. Ah oui, autre chose : avec deux couples et deux petits jeunes, on a fini le défi de Guillaume, « trouver 10 lanceurs de défi » (DÉFI), fait du stop avec 10 cartons rigolos, dont un « 10 mètres plus loin », et, contre toute attente, quelqu’un s’est arrêté. On a aussi replacé des cadavres exquis en pleine conversation avec les auto stoppés. Ça donnait des phrases telles que :

« La chasse bleu-clair débroussaille d’un air calme »

« La fête vilaine liquéfie à toute allure »

« Le commerce très grave responsabilise avec un os dans l’oreille »

« Ils ont laissé couler sans réagir, pensant très certainement avoir mal entendu. Ah-une-voiture s’arrête, je-te-laisse. BIP».

# # #

15 minutes plus tard, je rappelle FX. Ils ne dormiront finalement pas sur Paris ce soir, mais au Futuroscope, sur un terrain de jeux. « On a quand même de la chance, on a une vue imprenable sur un feu d’artifice ».


Retrouvez bien sûr tous les défis ici

Et si une idée lumineuse vous parvient, lancez-vous !

Lisez l’analyse poussée de notre expert maison !

Délectez vous des premières photos du PLIZ !

Partagez le
  • Print
  • Facebook
  • Google Bookmarks
  • LinkedIn
  • MSN Reporter
  • MySpace
  • Netvibes
  • Twitter