Coucou, c’est Jack, le relou des mails… Rentré au bercail, je prends le relais de Pimpin et Célestine, qui vous ont brillamment conté les aventures du quatuor de tueurs en jonglant avec des emplois du temps pas rigolards. Qu’elles en soient ici remerciées (non, pas virées !).
Je vais tâcher de me hisser à la hauteur de leur cheville en respectant une certaine objectivité. Il serait en effet déraisonnable de vanter les mérites des Ancestral Polochons en oubliant ceux des Krymynal Yogurts ! Mais bon, pour moi, c’est un métier.
Ce dernier jour de la décalogie des Ancestral a commencé, comme tant d’autres, par un lever matinal, malgré l’activité vespérale de la veille. Il fallut alors secouer les Krymynal, toujours enclins à privilégier la paresse à l’envie dans la liste des 7 pêchés capitaux.
Après un recalage sympathique au camping voisin, où nous prétendions retrouver une hypothétique Caroline devant les sanitaires, alors que nous escomptions une douche à l’oeil, plus ou moins rincé à l’occase, c’est toujours aussi crasseux que nous avons chatouillé le bitume.
Au passage, rappelons que derrière les rictus amènes qui parsèment les traces de défis du PLIZ, le projet repose aussi sur de longues heures de marche forcée, sac au dos… Tente de déplier ta tente en centre-ville, toi ! Mais cela n’a pas fait peur aux AP, qui ont même proposé de porter les KY sur leur dos.

Au bout de longues minutes, les Quatre fantasques en stick ont fait étape à l’Acacia, bar-restaurant devant lequel ils avaient humi… honoré une Nathalie la veille (et non pas la vieille). Chocolat chaud (sauf pour Jack), bière (sauf pour Jack) et assistance à concert d’harmonica (le truc devrait être interdit légalement). Non, on a eu du Lolo, en pleine forme, avec du El condor pasa et du Joseph corse, joli mais envie de pleurer dès le matin…
Après avoir hésité à interrompre ce concert, ce qui aurait pu correspondre à quelques réserves (indiennes) près à deux défis, nous nous sommes résolus à prendre une navette pour rallier le centre-ville des Sables (important : occulter “d’Olonne” montre que tu n’es pas un perdreau lapin de l’année né de la veille de la dernière pluie de six semaines”).
Arrivés audit centre-ville (vous remarquerez que c’est le cinquième paragraphe consécutif qui commence comme l’alphabet, même sans défi ça tourne hein !), Maks nous a proposé un raccourci qui nous a fait perdre deux heures.
Tout juste nous aura-t-il permis d’essuyer un nouveau refus barbe-à-papesque (Pimpin, tu noteras que s’il est aisé de faire un tour d’hélicoptère à l’oeil, le maniement de la faiseuse de cheveux roses implique des règles de sécurité qui paralysent ceux que l’on imaginait en dépositaires du paradis enfantin).
Mis en appétit par ce viandage, le trio de magiciens et Fix sont entrés dans une crêpe (on dit de plus en plus pizza pour pizzeria, le combat continue). A recommander, la crêperie du Port, située aux Sables et pas en montagne, hein, suivez quoi ! Des gens charmants, des bonnes pâtes (j’étais obligé et encore j’ai pas parlé de chignon !)

Et quand on pense à l’excès de gentillesse, d’hospitalité et de bons mots, le spectre de Bubune le poète n’est jamais loin. Jack, filmé par ses homologues, s’est donc levé, a exigé le silence, respecté par la cinquantaine de personnes bondant le resto (oui, vous bondez parfois à votre insu, ça peut s’avérer incontrôlable) et a déclamé le poème “Chair et pets”, hommage à la ripaille et au groupe Ange, que ceux qui savent vivre n’ignorent pas. Un enfant qui bronchait a même été giflé et/ou/ni l’un ni l’autre étouffé avec une crêpe Chef sans oeufs (la spécialité de Marc, la Chf quoi).
Sous un tonnerre d’applaudissements, les quatre doigts de la main d’un scieur imprudent ont pris route vers la gare, dont un des engins aspirera les AP vers un destin moins riche en défis. Friands du covoiturage internétisé (à recommander, les trajets deviennent à la fois moins chers, moins polluants et plus intéressants !), Jacks et Mak rallieront Lutèce en soirée.
Les Yogurts, eux, étaient laissés à leur triste sort. Allaient-ils passer la deuxième ? La seconde ? La réponse fut éclatante. Moins de 2 minutes 30 après avoir agité le réglementaire mouchoir d’albâtre sur le quai d’une gare en pleurs, le duo avait décroché une entrevue avec le maire des Sab d’O (variante, TMTC), pour le défi de Guich consistant à lui expliquer le PLIZ et poser pour un serrage de main bien protocolaire. Chapeau : ils auraient pu se contenter d’un maire de village ou d’une de leurs connaissances, mais ils visent le premier magistrat d’une des villes les plus riches de France ! Bling-bling les KY ? King-king, ouais.
Ils auront au passage digéré un épisode digne de la Maison qui rend fou en mairie, avec 15 bureaux successifs. Le rendez-vous est prévu le 19 août, Marc en sera chargé dans cette prolongation du PLIZ, où il initiera un ami, futur Plizeur, à ces extravagances.

Officialisés, les KY ont cherché un manège pour réaliser les défis liés à une queue de Mickey là aussi désillusionnante, mais sont tombés nez-à-carnet à souches avec une pervenche en train de contraventionner un parking.
Ni une, ni deux, ni trois, Fix s’agenouille dans un vibrant “Ô toi, Aline, me feras-tu le plaisir d’être l’homme le plus heureux du monde en me prenant pour époux?” Pas effrayée par cette syntaxe hasardeuse où se mêlent des thématiques aussi variées que le changement de sexe par chirurgie, le mariage gay et la pénurie de shampoing, la belle s’est fendue d’un “Oui, pourquoi pas ?” qui nous donnerait envie de dresser une liste. Mais il ne s’agirait pas de surcharger notre espace de stockage.
“La cérémonie a lieu le 21 août à Créteil” m’annonce Marc, ému. Mais alors que j’essaie de m’inviter, il me coupe : “Non, c’est juste la famille.”
Les fidèles l’ont remarqué, un défi titille les Plizeurs depuis des jours : faire chanter leur hymne à des Américains. Fix et Marc se sont rendus au Casino sur la foi d’un cliché, mais en sont sortis déçus. Alternant dans la rue le chant dudit hymne et une étrange reprise du “Je t’aime” de Lara Fabian, la paire croit trouver la perle rare. ” Il y a des gens qui parlent une langue étrangère ” a alerté Fix, le limier.
Après une longue vérification, il s’agissait de francophones.
Suit un recalage en boutique de mariés et la rencontre d’une brochette de trois baragouinants sauce angliche. Captain Marc part à l’abordage et trouve enfin son doublé d’Amerloques patriotes (enfin plus ou moins, heureusement qu’il avait imprimé les paroles ! Eh oui, le bon Plizeur est sur-préparé).

Après deux Ice creams Vanille-Schtroumph (oui, ça commence par le I de PLIZ, le défi vit toujours !), Fax et Mirc profitent d’un retard navettal pour rallier l’Acacia sans se fouler où deux bières cerise et autant d’exotiques trépassent. Le philosophage sur l’étendue de l’univers et les quêtes de nos grands-pères, grands-mères les aura bien occupés.
A l’épicerie voisine, Marc est allé acheter un menu plus riche en P qu’en chair (pommes de terre, porc, pain, pâté, pistaches, produits fromagers, préparation à base de chair de poisson et à la saveur de crabe et pêches… Séparées, les pêches, hein !) en compagnie de Pépito / Nico, son ami imaginaire, sous l’oeil goguenard de la caissière.
On espère que le sommeil soit moins riche en P, mais qu’ils reposent en paix. Et s’ils ont tout dévoré ce soir-là, un souhait : que pour ce dernier jour de PLIZ, ils gardent la pêche.
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